1803.
December.
Sunday 25.
until the general opinion judges of your faults or of mine, to cease all correspondence tending to demonstrate the justice of your cause; since you know so little how to preserve the rules of decorum.[1]
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Au quartier général à l'Isle de France, le 3 Nivose, an 12 de la République Françoise.
"De Caen, Capitaine Général des établissements François à l'Est du Cap de Bonne Espérance.
"Au capitaine Flinders commandant le schooner le Cumberland."Je n'avois pas répondu à votre lettre du 21 Xbre, Monsieur le capitaine, parcequ'il me devenoit inutile d'établir ici entre vous et moi, un débat sur les motifs plus ou moins fondés, dont je m'étois autorisé pour retenir jusqu'à nouvel ordre le Cumberland: D'un autre coté j'aurois eû trop d'avantage à réfuter vos assertions malgré les raisonnements et les citations dont vous les avez ornés."
"J'avois bien voulu encore attribuer le ton peu reservé dont vous aviez fait usage dans cette lettre, à la mauvaise humeur que vous a donnée votre position actuelle: J'étois loin de penser qu'apres avoir réfléchi sérieusement aux causes et aux circonstances, vous vous autoriseriez d'un silence aussi délicat pour aller encore plus loin; mais votre dernier lettre ne me laisse plus d'alternative."
Votre entreprise aussi extraordinaire que peu réfléchie, de partir du Port Jackson sur le Cumberland plus pour donner une preuve d'un zéle officieux, plus pour les intérêts particuliers de La Grande Bretagne, que pour ce qui avoit pû engager le Gouvernement François à vous donner un passeport, ce que je dévellopperai en tems et lieu, m'avoit déjà donné une idée de votre caractére; mais cette lettre franchissant toutes les bornes de l'honnêteté, m'impose de vous dire, en attendant que l'opinion générale juge de vos torts ou des miens, de cesser toute correspondance tendante à vouloir démontrer la justice de votre cause, puisque vous savez si peu garder les régles de la bienséance.
Je vous salue.
De Caen."