108 HISTORY OF GKEKCK. Greece is, that the antipathy of a very early state of society against traders and money-lenders lasted longer among the phi- losophers than among the mass of the people, it harmonized more with the social ideal of the former, than with the practical instincts of the latter. In a rude condition, such as that of the ancient Germans de- scribed by Tacitus, loans on interest are unknown : habitually care- less of the future, the Germans were gratified both in giving arid receiving presents, but without any idea that they thereby either imposed or contracted an obligation. 1 To a people in this state of feeling, a loan on interest presents the repulsive idea of mak- ing profit out of the distress of the borrower; moreover, it is worthy of remark, that the first borrowers must have been for the most part men driven to this necessity by the pressure of want, and contracting debt as a desperate resource, without any fair prospect of ability to repay : debt and famine run together, in the mind of the poet Hesiod. 2 The borrower is, in this un- 1 Tacit. Germ. 26. " Fcenus agitare et in usuras extendere, ignotum : ideoquc magis servatur quam si vetitum essct," (c. 21.) " Gaudcnt muner ibus : scd ncc data imputant, ncc acceptis obligantur." 2 Hesiod, Opp. Di. 647, 404. BovXrjai xpia re irpo<j>vyEiv, Kal T-tfibv uTepnrj. Some good observations on this subject are to be found in the excellent treatise of M. Turgot, written in 1763, " Mcmoire sur les Prets d'Argent:" "Les causes qui avoient autrefois rendu odieux le pret a interet, ont cess d'agir avec tant de force. . . .Do toutes ces circonstances reunies, il cst result^ qae les emprunts faits par le pauvre pour subsister ne sont plus qn'un objet u peine sensible dans la somme totale d'emprunts : que la plus grande partie des prets se font a I'liomme riclie, ou du moins a 1'homme industrieux, qui cspcre se procurer de grands profits par Pemploi de 1'argent qu'il emprunte. . . .Les preteurs sur gage a gros inte'ret, les seuls qui prutcnt veritablement au pauvre pour ses bcsoins journalicrs et non pour le mettre en etat de gagner, ne font point le memo mal que les anciens usuricrs qui conduisoient par degres a la miscre et a 1'csclavage les pauvres citoyens auxquels ils avoient procure dcs secours funcstes . . . .Le crc'ancicr qui pouvait reduircson debiteur en esclavage y trouvait un profit : c'e'toit un esclavc qu'il acqucrait :
- nais aujourd'hui le creancicr sait qu'cn privant son delnteur de la liberte, il
ny gagnera autre chose que d'etre oblige de le nourrir en prison : aussi ne s'avise-t-on pas dc faire contractor a un hommc qui n'a ricn, et qui cst reduit k emprnnter pour vivrc, des engagemens qui emportcnt la contrainte par corps. La seule surete vraiment solide centre riiomme pauvre est le gage: et 1'homme jnauvro s'estime heureux dc trouver un sccours pour le momenl