CHANGES AT ATHENS UNDER PERIKLES. 3^5 as the English jury : but it had them in stronger dose/ without ' In France, jury-trial was only introduced for the first time by the Con- stituent Assembly in 1790, and then only for criminal procedure: I tran- scribe the following remarks on the working of it from the instructive article in Merlin's " Repertoire de Jurisprudence," article Jure. Though written in a spirit verj- favorable to the jury, it proclaims the reflections of an observing lawyer on the temper and competence of the jurymen whom he had seen in action, and on their disposition to pronounce the verdict according to the feeling which the case before them inspired. " Pourquoi faut il qu'une institution qui rassure les citoyens contre I'endurcissement et la prevention si funeste k I'innocence, que pent produire I'habitude de juger les crimes .... qu'une institution ^i donne pour juges k nn accuse, des citoyens independans de toute espetc d'influence, ses pairs, ses egaux .... pourquoi faut il que cette institutiod, dont les formes sent simples, touchantes, patriarchales, dont la theorie flatte et entraine I'esprit par une seduction irresistible, ait ^te si souvent meconnue, trompee par I'ignorance et la pusillanimity, prostitutee peut-etre par une vile et coupable corruption ? " Eendons pourtant justice anx erreurs, meme a la prevarication, des jnr^s : ils ont trop de fois acquitte les coupables, mais il n'a pas encore etd prouve qu'ils eussent jamais fait couler une goutte de sang innocent : et si I'on pouvoit supposer qu'ils eussent vu quelquefois le crime h. ou il n'y en avoit qu'une apparence trompeuse et fausse, ce ne seroit pas leur conscience qu'il faudroit accuser : ce seroit la fatalite malheureuse des circonstances qui auroient accompagne I'accusation, et qui aixroit trompe de meme les juges les plus penetrans et les plus exerce's h. rechercher la verite et ci la demeler du mensonge. " Mais les reproches qu'ont souvent merites les jures, c'est d'avoir cede a une fausse comniis€ration, ou ci I'interet qu'etoient parvenus k leur inspirer les families d'accuses qui avaient uu rang dans la societe : c'est souvent d'etre sortis de leurs attributions, qui se bornent a apprecier les faits, et les juger d'une maniere differente de la loi. Sai vu cent exemples de ces usurpations de pouvoir et de ce despotisme des jur€s. Trop souvent ils ont voulu voir une action innocente, k ou la loi avoit dit qu'il y avait un crime, et alors ils n'ont pas craint de se jouer de la ve'rite pour tromper et eluder la loi." " Scrat-il possible d'ameliorer I'institution des jares, et d'en prevenir les ecarts souvent trop scandaleux ? Gardons nous d'en douter. Que Ton commence par composer le jury de propri^- taires inte'resscs a punir le crime pour le rendre plus rare : que surtout on en Soigne les artisans, les petits cultivateurs, hommes chez qui sans doute la probite est heureusement fort commune, mais dont I'esprit est peu exerce, et qui, accoutumes anx deferences, atix egards, c€dent toujours k I'opinion 5e ceux de leurs collegues dont le rang est plus distingue' : on qui, familiar- ises seulement avec les idees relatives a leur profession, n'ont jamais eu, dans tout le reste, que des id^es d'emprant ou d'inspiration. On sail