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NOTES AND QUERIES. [12 s. i. FEB. 19, wie.


The full passage from Hoefer's book (' Histoire de la Chimie '), which is epitomized above, is so valuable and so much to the point that I beg permission to quote it :

" Nous n'avons aucun renseignement certain sur la vie et les travaux de Marie la Juive, dont le nom se rencontre si souvent dans les Merits alchimiques.

" Georges Syncelle, historien du VHIe siecle, dit, dans sa { Chronique,' que Dernocrite d'Abdere, dont nous venons de parler, fut initie par Ostane dans le temple de Memphis avec d'autres pretres et philosophes, parmi lesqucls se trouvait aussi Marie, savante juive, et Pammene. Si ce te"- moignage est vrai, Marie tait contemporaine de D^mocrite et de Zosime. Mais comnie Syne^sius, le commentate ur de D6mocrite, nous apprend, dans le passage rapporte" plus haut,* que D^mocrite fut initie^ dans le temple de Memphis, en com- pagnie avec des pretres de I'l^gypte, et qu'il ne fait aucun e mention de Marie ni de Pammene, le tempignage de Syncelle, qui n'a fait d'ailleurs que copier Synesius, a 1'exception de ces mots : parmi lesquels se trouvait anssi Marie, &c., perd beaucoup de son autorite.

" Quant A 1'opinion que Marie la Juive tait sceur de Moi'se, il faut la mettra au nombre de ces fables qui attribuent au roi Salomon et a Alexandre le Grand les traites sur la pierre philosophale qui portent leurs noms.f

" En parcourant les fragments de Marie, .conserves dans les manuscrits qui traitent de 1'art sacre", nous avons pu constater que tous ces pr^tendus Merits de Marie ne sont que des extraits Jaits par un philosophe chretien anonyme. D'ail- leurs aucun des philosophes de 1'art sacre ne fait mention des ecrits de Marie sur la pierre philoso- phale. Le fragment de Zosime (p. 270), qui rapporte une parole de Marie, est un extrait fait par ce meme philosophe chretien.

" En songeant aux pe"ripe"ties de cette grande lutte entre les philosophes pai'ens et les neophytes Chretiens, lutte dans laquelle chaque partie se reprochait des emprunts r^ciproques, on est porte a se demander si le nom de Marie n'aurait pas e^te 1 mis en avant par quelque chretien, pour 1'opposer au nom sacr6 d'Isis, la vierge des astrologues et la source divine des connaissances naturelles, et particulierement de 1'art sacre, selon les croyances 4gyptiennes. C'est une con- jecture que nous livrons aux meditations des e>udits. Voici 1'un des Extraits du philosophe Chretien anonyme : ' Intervertis la nature, et tu trouveras ce que tu cherches. II existe deux

  • " Voy. p. 277 [of Hoefer's book]."

t " Excerpta ex interlocutione Marise prophet- issse sororis Moysis et Aaronis, habita cum aliquo philosopho dicto Aros, de excellentissimo opere trium horarum (' Theat. Chim.,' t. vi. p. 479). Ce dialogue est reproduit dans ' Artis aurifer, quam Chemiam vocant ' (Bale, 1610), sous le titre : ' Practica Maria3 prophetissae in artem alchimicam.' L'auteur pseudonyme d^daigna la chronologic, car il fait parler la sceur de Moi'se de la philosophic des stoiciens."

"Manuscrit 2251. ' Discours de la tres- savante Marie sur la pierre philosophale.' Ce discours n'est qu'un chapitre du ' Traite" du philosophe chretien.' "


combinaisons : 1'une appartient a 1'action de? blanchir, 1'autre a 1'action de jaunir. II existe- aussi deux actions de blanchir et deux action* de jaunir : 1'une se fait par la trituration, 1'autre par la calcination. On ne triture saintement,. avec simplicity, que dans la niaison sacre ; 1^. s'opere la dissolution et le d^pot. Combines ensemble, dit Marie, le male et la femelle, et vous> trouyerez ce que vous cherchez. Ne vous inqui^tez pas de savoir si 1'ceuvre est de feu. Lea deux combinaisons portent beaucoup de noms,- comme eau de saumure, eau divine incorruptible r eau de vinaigre, eau de Vacide du sel marin, de 1'huile de ricin, du raifort et du baume ; on. 1'appelle encore eau de lait d'une femme accouched d'un enfant male, eau de lait d'une vache noire,, eau d'urine d'une jeune vache ou d'une brebis r ou d'un ane, eau de chaux vive, de marbre, de tartre, de sandaraque, d'alun schisteux, de nitre, de lait d'anesse, de chevre, de cendres de chaux z eau de cendres, de miel et d'oxymel, de fleurs d'arctium, de saphir, &c. Les vases ou les instruments destines a ces combinaisons doivent etre de verre. II faut se garder de remuer le melange avec les mains ; car le mercure ^est mortel, ainsi que 1'or qui s'y trouve corrompu.' " Hoefer's ' Histoire de la Chimie,' Paris, 1866,. pp. 282-4.

In the scientific world the discovery of hydrochloric acid is attributed to J. R^ Glauber about 1648. Priestley was the first to isolate it in the gaseous condition, and Sir Humphry .Davy in 1810 showed that it contained hydrogen and chlorine only. Up to that time it had been considered to contain oxygen. A. L. HUMPHREYS.

187 Piccadilly, W.


QUEEN ANNE'S THREE REALMS (12 S. i. 91). Why should not the three realms be England, Scotland, and Ireland 1 Before the accession of Charles II. the sovereign was styled on the Great Seal King (or Queen) of England, Scotland, France, and Ireland. Afterwards Great Britain was substituted for England and Scotland.

In John Chamberlayne's ' Present State of Great-Britain,' 1708, p. 68, we read : " Her Majesty now Reigning is, Anne, by the Grace of God, of England, Scotland,. France and Ireland, Queen."

Lower down she is described as " from the Union of England and Scotland the 6th Sovereign Prince of Great Britain and Ireland."

Is it not a common practice now to speak of the three kingdoms 1

ROBERT PIERPOINT.

May one not supplement this question by asking : What were King James I.'s " threa kingdoms " when he reproached the fly for entering his royal eye "i

EDWARD BENSLY.