author, in his Essay—the most famed if not the most discriminative critique on Poe's genius—would almost appear to have accepted the Philosophy of Composition as a veritable exposition of the poet's method of workmanship. "Bien des gens" he remarks, "de ceux surtout qui ont lu le singulier poème intitulé le Corbeau, seraient scandalisés si j'analysais l'article où notre poète a ingénument en apparence, mais avec une légère impertinence que je ne puis blâmer, minutieusement expliqué le mode de construction qu'il a employé, l'adaptation du rythme, le choix d'un refrain,—le plus bref possible et le plus susceptible d 'application variées, et en même temps le plus représentatif de mélancolie et de désespoir, orné d'une rime la plus sonore de toutes (Nevermore),—le choix dun oiseau capable d'imiter la voix humaine, mats d'un oiseau—le corbeau—marqué dans l'imagination populaire d'un caractère funeste et fatal,—le choix d'un ton le plus poétique de tous, le ton mélancolique,—du sentiment le plus poétique, l'amour pour une morte. …
"J'ai dit que cet article," continues Baudelaire, in further reference to The Philosophy of Composition, "me paraissait entaché d'une légère impertinence. Les partisans de l'inspiration quand même ne manqueraient pas d'y trouver un blasphème et une profanation; mais je crois que c'est pour eux que l'article a été spécialement écrit. Autant certains écrivains affectent l'abandon, visant au chef-d'œuvre les yeux fermés, pleins de confiance dans le disordre, et attendant que les caractères jetés au plafond retombent en poème sur le parquet, autant Edgar Poe—l'un des hommes les plus inspires que je connaisse—a mis d'affectation à cacher la spontanéité, a simuler le sangfroid et la délibération. 'Je croix pouvoir me vanter'— dit-il avec un orgiieil amusant et que je ne trouve pas de