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Page:A Voyage to Terra Australis Volume 2.djvu/462

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A VOYAGE TO
[At Mauritius.
1806.
May.
In May, my friend Pitot was accompanied in his monthly visit by M. Baudin, an officer of the frigate last arrived from France, who had made the voyage in Le Géographe with his name sake and with liberality of sentiment, possessed that ardent spirit of enterprise by which the best navigators have been distinguished. He informed me that M. de Fleurieu was acquainted with most of the circumstances attending my arrival in this island, and took an interest in my situa-

    nation qu'il fit partie. Que n'a-t-il pu dès long terns parâitre devant an tribunal, et y plaider sa cause! Bientôt tous ses juges seraient devenus ses amis et ses admirateurs; il ne leur eût fallu qu'un moment pour reconnaître sa loyauté, ses principes d'houneur, et pour chercher partout ce que la générosité Française a d'égards et de délicatesse à le dédommager des tourments qu'il a soufferts. Le gouvernement lui-même, désabusé bientôt, eût reconnu que jamais le capitaine Flinders ne s'est écarté de la route que lui préscrivaient ses fonctions; qu'il s'est montré partout et constamment, non point le navigateur d'une nation étrangère, mais l'agent de toutes les nations, le promoteur des sciences et l'ami de l'humanité; enfin, que ses travaux et ses vertus lui donnent des droits à l'estime et à l'amitié de tous les successeurs des Cook et des La Pérouse, pour ne parler ici que de ceux dont la mort a terminé la glorieuse carrière. Ces hommes à qui toutes les classes de la société sont redevables de tant de bienfaits, ne sont pas assez communs pour qu'il soit permis d'entendre avec indifférence le recit de leurs malheurs, et de négliger quelques unes des démarches qui pourraient y mettre un terme. Nul mieux que vous n'est fait pour sentir la force et l'importance de cette vérité; et quand nous vous supplions d'embrasser la cause du capitaine Flinders, quand nous le recommandons à votre zéle, à votre protection, c'est peut-étre moins une faveur que nous réclamons de vous, qu'un devoir que nous vous rappellons.

    Employez done s'il le faut, nous vous conjurons, en faveur du capitaine Flinders, l'influence du premier corps savant de l'Europe, de l'Institut National, et que l'erreur qui a donné lieu à la captivité de ce savant navigateur soit enfin reconnue; vouz aurez acquis, en le rendant à ses nobles occupations, de nouveaux titres à l'estime et à la reconnaissance de toutes les nations, et à celle de tous les amis de l'humanité.

    Veuillez agréer l'assurance de notre respectueux dévouement, et nous croire, Messieurs,

    Vos très humbles et très obeissants serviteurs
    Les membres composant le bureau de la
    Société d'Emulation de l'Isle de France.
    (Signé par le président, les trois secrétaires,
     et un membre adjoint au bureau.)