472 HISTORY OF GREECE. earnest, unexamining, and irterwoven with the feelings at a time when the reason does not need to be cheated. The lives of the Saints bring us even back to the simple and ever-operative theo logy of the Homeric age ; so constantly is the hand of God ex hibited even in the minutest details, for the succor of a favored individual, so completely is the scientific point of view, re- specting the phenomena of nature, absorbed into the religious. 1 During the intellectual vigor of Greece and Rome, a sense of the invariable course of nature and of the scientific explanation of phenomena had been created among the superior minds, and through them indirectly among the remaining community ; thus limiting to a certain extent the ground open to be occupied by a religious legend. With the decline of the pagan literature and philosophy, before the sixth century of the Christian aera, this scientific conception gradually passed out of sight, and left the mind free to a religious interpretation of nature not less simple and naif than that which had prevailed under the Homeric pa- ganism. 2 The great religious movement of the Reformation, and 1 " Dans les prodigcs que Ton admettait avoir d& ndcessairement s'opcrcr au tombeatf du saint nouvellement canonise, 1'expression, ' Caeci visum, claudi gressum, muti loquelam, surdi auditum, paralytici debitum membro rum officium, recuperabant,' ctait devenue plfttot une formule d r usage que la relation litte'rale du fait." (Maury, Essai sur les Legendes Pieuses dt Moyen Age, p. 5.) To the same purpose M. Ampere, ch. 14. p. 361 : " II y a un certain nom- bre de fails que 1'agiographie reproduit constamment, quelque soit son heros : ordinairement ce persounage a eu dans sa jeunesse une vision qui lui a revele son avenir : ou bicn, une prophetic lui a annonce ce qu'il serait un jour. Plus tard, il opere un certain nombre de miracles, toujours lea memes; il exorcise des possedes, ressuscite des morts, il est avcrti de sa fia par un songe. Puis sur son tombeau s'accomplissent d'autres merveilles a-peu-pres semblables." 2 A few words from M. Ampere to illustrate this : " C'est done au sixieme siecle qne la legende se constitue : c'est alors qaelle prend completemcnt le caractere na'i'f qui lui appartient : qu'elle est elle-meme, qu'elle se separe de toute influence etrangere. En meme temps, 1'ignorance devient de plus en . plus grossiere, et par suite la credulite s'accroit : les calamites du temps sent plus lourdes, et 1'on a un plus grand besoin de remedc et de consolation Les re'cits miraculeux se substituent aux argumcns de la the'ologie. Les miracles sont devenus la meilleure demonstration du Christianisme c'est la seule que puissent comprendre les esprits grossiers des barbares " (c, 15. p. 373). Again, c. 17. p 401 : " Un des caracteres de la legende est de meler con