REVISION DES ROSA DE l'hERBIER BABINGTON. 267 recevoir un supplement de materiaux et d' in formations. Elles meritent d'attirer I'attention des botanistes qui peuvent les etudier dans leurs habitations. EosA MOLLIS Sm. La synonymic du R. mollis Sm. est restee pendant tres longtemps fort mal etablie. Linne avait compris, dans son Fi. villosa, cette espece et le B. pomifera Herrm. Quelques auteurs s'etaient imagines que Linne avait egalement vise le R. tomentosa Sm. dans son R. villosa, or cela ne parait pas exact. En 1762, Herrmann a detache du R. villosa une Rose connue depuis le temps des Bauhin, et a laquelle il a donne le nom de jR. pomifera. En 1812, Smith a donne le nom de R. mollis au second membre de I'ancien Pi. villosa. C'est pour ce second membre que Fries, en 1828, a exhum6 le nom de R. mollissima Willd., or Willdenow, comme je crois I'avoir autrefois demontre, avait vise, sous ce nom, le R. tomentosa Sm. Les botanistes suisses ont pendant longtemps compris sous le nom de R. mollissima Fries non Willd. le R. mollis Sm. et un membre de la subsect. Tomentosm, le Pi. omissa Deseglise. Dans la synonymie de son jB. mollissima , M. Baker comprend le Pi. Grenierii Desegl. et Pi. recondita Pug., qui appartiennent au R. pomi- fera Herrm. Sous le nom de R. villosa, Woods a bien decrit le R. mollis sous diverses varietes. Son R. heterophyUa, dont je n'ai pu voir d'echan- tillons authentiques, est rapporte, par M. Baker, au R. mollissima, c'est-a-dire au R. mollis. La variete decrite par M. Baker sous le nom de iiseudo-ruhiginosa n'est point identique a la plante beige que j'ai decrite sous le nom R. arduenneyisis. Rosa pomifera Herrm. Les anciens auteurs paraissent avoir generalement decrit le R. pomifera sur la plante cultivee ou natu- ralisee au voisinage des habitations. Cette espece, a cause de ses fruits, qui fournissent une excellente confiture, semble avoir ete, depuis tres longtemps, introduite dans les jardins et les pares d'un grand nombre de contrees europeennes. Des cultures, elle s'est repandue et est devenue naturalisee dans une foule de localites. Cette naturalisation a rendu les recherches de geographic botanique assez difficiles, en ce sens que, pour bien des localites, on hesite entre Petat de naturalisation et celui d'indigenat veritable. Presque partout, le R. pomifera cultive ou naturalise presente le meme facies, tandis que le Pi. pomifera, dans les montagnes ou il est indigene, se presente sous des formes varices. Les echantillons originaires des lies Britanniques que j'ai vus appartiennent a la forme cultivee et ne sont probablement pas d'origine indigene. J 'en arrive maintenant a une variete sur laquelle la lumiere n'avait pas encore ete faite, j'entends parler du R. Dicksoni Lindl. Lindley, qui ne parait pas avoir bien connu le R. pomifera, s'est efforce, dans une longue description, a donner vie a sa creation specifique. Celle-ci n'a aucune valeur. Son i?. Dicksoni, que j'ai bien etudie dans son herbier et dans celui de Babington, est une simple variation du R. pomifera cultiv^.