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THE VAMPIRE IN LITERATURE
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account might lose thereby; it must be read as a delightful whole. Yet there is one extract which may certainly be made without impertinence, the story of the Vampire which was related to Dumas by his neighbour “le monsieur poll qui lisait un Elzévir.” They have discussed the tradition at some length, and incidentally the good bibliophile refers his young acquaintance to the work of Dom Calmet, from whom he gives ample citations. He further remarks that he has resided in Illyria for three years, and he very sharply animadverts upon certain details on Nodier’s melodrama which are foreign to the vampire tradition. “You speak of vampires as though they really existed,” remarks Dumas. “Of course they exist,” said his neighbour dryly. “Have you ever seen one then?” “Most certainly I have.” “That was whilst you were in Illyria?” “Yes.”

“Et vous y avez vu des vampires?”

“Vous savez que c’est la terre classique des vampires, l’Illyrie, comme la Hongrie, la Servie, la Pologne.

“Non, je ne sais pas … je ne sais rien. Où étaient ces vampires que vous avez vus?

“A Spalatro. Je logeais chez un bonhomme de soixante-deux ans. Il mourut. Trois jours après avoir été enterré, il apparut la nuit à son fils et lui demanda à manger; son fils le servit selon des desirs; il mangea et disparut. Le lendemain, le fils me raconta ce qui lui était arrivé, me disant que bien certainement son père ne reviendrait pas pour une fois, et m’invitant a me mettre, la nuit suivante, à une fenêtre pour le voir entrer et sortir. J’étais curieux de voir un vampire. Je me mis à la fenêtre; mais, cette nuit-la, il ne vint pas. Le fils me dit, alors, de ne pas me décourager, qu’il viendrait probablement la nuit suivante.—La nuit suivante, je me remis done à ma fenêtre, et, en effet, vers minuit, je reconnus parfaitement le vieillard. Il venait du côté de cimetière; il marchait d’un bon pas; mais son pas ne faisait aucun bruit. Arrivé à la porte, il frappa; je comptai trois coups; les coups résonnèrent secs sur le chêne, comme si l’on eut frappé avec un os, et non avec un doigt. Le fils vint ouvrir la porte, et le vieillard entra….

“J’écoutais ce récit avec la plus grande attention, et je commençais à prefèrer les entr’actes au mélodrame.

“Ma curiosité était trop vivement excitée, reprit mon voisin,